En 2018, 15 108 MW de puissance ont été installées en France métropolitaine. (1)
A titre d’exemple, le parc des Quatre Peupliers, dont la puissance installée pourrait s’élever à 36 MW en fonction du modèle d’éoliennes, alimenterait 16 000 foyers*.
*Un foyer de 2,2 personnes consomme en moyenne 4,5 MWh d’électricité par an
En 2016, le tarif d’achat de l’éolien est situé entre 57 et 79€/MWh. En comparaison, le coût de l’EPR de Flamanville devrait être compris entre 70 et 90€/MWh lors de sa mise en fonctionnement. Ainsi, le prix d’achat d’un MWh éolien peut être compétitif avec le MWh nucléaire.
SRC : ADEME, le coût des énergies renouvelables 2016.
La loi française impose à l’exploitant le démontage des éoliennes, l’excavation des fondations et la remise en état du terrain sur lequel elles ont été implantées. L’exploitant a l’obligation de constituer une garantie financière d’un montant de 50 000 €/éolienne avant la construction du parc. Le démontage se fait généralement « par chute » en utilisant une grue. Ce type de démantèlement permet d’atteindre un coût de chantier de l’ordre de 50 000€/éolienne. Ce prix a été confirmé par plusieurs cas de démantèlements en France, en Suède et aux Etats-Unis.
Une fois démontées, les éoliennes sont recyclées. 90% des composants d’une éolienne sont recyclables(1); le reste est pris en charge par des filières de valorisation thermique.
SRC : (1) ADEME : Impacts environnementaux de l’éolien français
Sur la faune
Les éoliennes peuvent perturber l’activité de la faune en particulier celle des oiseaux et des chiroptères. Chaque projet fait l’objet d’études écologiques pointilleuses pour identifier les enjeux sur la biodiversité.
En France, on estime le nombre d’oiseaux tués entre 200 et 600 millions chaque année. L’éolien cause la mortalité de 0,01 et 0,02 % (1)(2) d’entre eux loin derrière les pesticides (6,5%) (1), les collisions avec les surfaces vitrées (7,5 %) (1), les collisions routières (13,5%) (3) ou les chats (57 %). (4)
Estimé d'après (1) Erickson et al. (2005) (2) EurObserver (2015) (3) Girard 2012 in ONCFS (4) Loss et Al (2013)
Pour limiter au maximum l’impact de l’éolien sur l’avifaune, des mesures d’évitement sont d’abord envisagées (déplacement des éoliennes, bridage…) en accord avec les conclusions des écologues. Si besoin, des mesures de compensation sont par la suite abordées pour favoriser la biodiversité dans la zone projet (installations de haies, ruches etc..).
Impact sur la flore
Les éoliennes n’ont pas d’impact particulier sur la flore. Cependant, si des espèces végétales rares ou fragiles sont présentes, des précautions sont prises durant la phase de chantier et de démantèlement pour éviter les risques de piétinement.
Le niveau sonore des éoliennes perçu par la population dépend de leur distance aux habitations.
En France, la distance minimale entre éoliennes et les premières habitations est fixée à 500m. Sur le projet des Quatre Peupliers, l’habitation la plus proche est située à 700 m. Le niveau sonore des éoliennes est fixé par l’article 26 de l’arrêté du 26 août 2011. Lorsque le niveau de bruit ambiant dépasse 35 dB, la différence entre le bruit résiduel et le bruit ambiant de doit pas dépasser 5 dB supplémentaires la journée et 3 dB la nuit. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas.
D’après une étude présentée par la FEE (France Eolienne Energie), lorsque l’on se situe à 500 m d’une éolienne, le volume sonore perçu est estimé entre 30 et 40 dB. A titre de comparaison, un frigidaire atteint 40 dB de volume sonore. Grâce aux avancées technologiques, les derniers modèles d’éoliennes émettent moins de 30 dB.
Une étude acoustique réalisée par un expert indépendant permet d’estimer de manière précise les émergences des éoliennes. Afin d’être en accord avec la règlementation, un bridage des éoliennes sur une plage horaire peut être mise en place.
Cet arrêt temporaire des machines peut s’expliquer par :
- Une vitesse de vent insuffisante : en dessous de 15 km/h, la turbine de l’éolienne n’est pas suffisamment sollicitée pour produire de l’électricité
- Une vitesse de vent trop importante : au-dessus de 90 km/h un dispositif stoppe volontairement le rotor pour des raisons de sécurité
- Une opération de maintenance ou de réparation
La gestion de l’intermittence et de la variabilité de la consommation d’énergie se pose pour tous les systèmes électriques, avec ou sans énergies renouvelables. Pour répondre à des besoins variables, il faut avant tout les anticiper. Grâce aux technologies actuelles, il est possible de prévoir la vitesse du vent suffisamment longtemps à l’avance pour fournir une offre adaptée à la demande. De plus l’intermittence de l’éolien peut être pallié par l’utilisation d’autres énergies renouvelables. Un mix énergétique incluant des sources d’énergie adaptés à tout type de météo sur le territoire permet d’avoir un système électrique résiliant adapté aux enjeux écologiques et sociétaux de demain.